Logistique des circuits courts et locaux

Au cœur des enjeux alimentaires des États et des métropoles, l’approvisionnement en produits locaux est une préoccupation majeur pour les acteurs des filières.

Malgré la maturité de ce sujet dans le monde du génie industriel et logistique, et malgré la multitude d’outils, d’algorithmes, de modèles, permettant une optimisation logistique, l’approvisionnement en produits agricoles locaux reste complexe et peu développé.

Pourquoi ? Car le pilotage logistique a été délégué depuis plusieurs décennies à des acteurs privés spécialisés (plateformes, grande distribution, grossistes, transporteurs), qui font très bien le travail qui leur est demandé : approvisionner à moindre coût tout au long de l’année les étals des supermarchés et les réserves de la restauration collective et commerciale. Ce système fonctionne, il est massifié, optimisé, efficient. Et pour la plupart des acteurs de ces filières, il se résume à un métier de centimier, avec assez peu de marge.

Et aujourd’hui, le contexte a changé. Nous voulons des produits locaux, parfois bio, dans nos assiettes. Notamment dans nos cantines avec la loi Egalim. Ca change toute la façon dont la chaîne logistique est construite, dont elle s’est structurée.

Et je parle bien ici de toute la chaîne logistique, pas seulement du transport des produits d’un point A à un point B.

Pour le Council of Supply Chain Management Professionnals, la logistique se définit comme : « l’intégration de deux ou plusieurs activités dans le but d’établir des plans, de mettre en œuvre et de contrôler un flux efficace de matières premières, produits semi-finis et produits finis, de leur point d’origine au point de consommation.

Wikipédia, 2020
Représentation de la chaîne logistique agro-alimentaire, NBrulard d’après Tsolakis et al. (2014)

Car si on veut changer les flux de produits, sans doute faut-il aussi regarder les politiques de prix, les contrats, les lieux de production, les méthodes de planification, les besoins de transformation, la communication auprès des consommateurs, les infrastructures de stockage, la communication entre les acteurs, les données et outils informatiques partagés, etc…

Des sujets d’actualités passionnants sur lesquels nous avons plaisir à travailler au sein de collectifs de recherche, en enseignement et en accompagnement d’acteurs de la filière agricole !

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