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L’intelligence artificielle au secours de l’élevage

L’officiel de l’ensilage consacre un article aux apports de l’intelligence artificielle en élevage. Ce web-magazine technique est spécialisé sur l’ensilage, une fermentation de maïs ou d’herbe pour nourrir le bétail. Eric Jallas, président d’ItK, une entreprise française qui développe des outils d’optimisation pour les agriculteurs, y développe les espoirs liés à l’IA dans ce secteur.

Article de l’Officiel de l’Ensilage

L’intelligence artificielle va plus loin que les modèles de croissance des plantes

Selon Eric Jallas, les modèles de croissance des plantes permettent de prédire la date de récolte des plantes (le maïs par exemple pour l’ensilage) avec une bonne précision, si certains paramètres climatiques sont correctement renseignés. Les apports en eau, par les précipitations ou par l’irrigation, sont un facteur important de la croissance et de la maturité des plantes. Si les apports en eau sont mal renseignés dans le modèle (car parfois mal connus), la date de récolte optimale peut être dépassée et le maïs est cueilli trop mûr.

Les modèles de croissance des plantes dépendent de nombreux paramètres physiques, biologiques, climatiques dont l’accès est souvent difficile dans des contextes réels, de terrain.

L’optimisation automatique des modèles, à partir des données de terrain, permet maintenant leur amélioration continue dans une approche big data, à partir d’informations nombreuses issues de nos clients, et non plus seulement à partir des données très précises, mais trop rares, de la recherche.

Éric Jallas

Les gains organisationnels et économiques grâce à l’intelligence artificielle en élevage

Grâce aux modèles optimisés par l’IA, les éleveurs peuvent faire des choix plus fins dans leur gestion : faut-il irriguer ou non, faut-il fertiliser ou non, en fonction des volumes et de la date de récolte ciblés. La performance économique de l’exploitation en est accrue.

Les éleveurs ont souvent besoin de faire appel à une entreprise de travaux agricoles, ou demander l’entraide d’autres agriculteurs pour organiser un chantier d’ensilage rapide. L’intelligence artificielle permet une meilleure organisation de la récolte, grâce à des prédictions plus précises : date de chantier, volume à traiter, parcelles prioritaires, etc.

Les fourrages récoltés auront une qualité conforme aux attentes, d’où une gestion plus efficace des rations et un meilleur rendement des animaux.

L’intelligence artificielle offre une capacité d’anticipation aux éleveurs, pour mieux maîtriser l’ensemble de leur cycle de production végétal et compléter par des approvisionnements plus ciblés. L’accès à cette information qualifiée peut être un avantage majeur pour ces exploitations.

A partir de quelle taille d’exploitation est-ce rentable ?

La recherche opérationnelle et les programmes d’intelligence artificielle coûtent cher et demandent des compétences de pointe, ainsi qu’un temps de calibrage et de validation.

Nos programmes se comptent en millions d’euros. Leurs développements s’étalent sur 3 à 5 ans en moyenne, ils mobilisent des dizaines de chercheurs. Mais pas cher, si on compte ce que cela coûterait par chantier. Une vingtaine d’euros par an tout au plus. Rien, si on compare le coût à ce que cela rapporterait.


Eric Jallas

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